4 choses à savoir avant de se lancer en freelance !

Exercer son activité en freelance représente de nombreux avantages. En faisant ce choix, vous acceptez d’être vous-même votre propre patron, de choisir vos horaires, votre lieu de travail et bien d’autres paramètres.
Cependant, avant de se lancer, certains points sont à prendre en compte pour être en capacité de prendre les meilleures décisions. Voici les 4 choses à savoir avant de se lancer en freelance.
1. Les statuts juridiques possibles pour les freelances
Il est important de bien choisir son statut juridique lorsqu’on souhaite se lancer. En effet, ce dernier va conditionner le régime fiscal, social, vos démarches administratives et votre responsabilité vis-à-vis du patrimoine que vous engagez dans votre activité.
EI/EIRL :
L’entreprise individuelle (EI) est une personne physique. Ce qui signifie que vous engagez directement votre patrimoine personnel dans votre activité, à l’exception des biens faisant l’objet d’une déclaration d’insaisissabilité.
Le statut d’entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL) permet, néanmoins, une meilleure protection de votre patrimoine personnel en cas de difficultés, car seuls les biens affectés à votre activité professionnelle sont saisissables.
L’avantage du statut d’entreprise individuelle est que les démarches de création sont simplifiées et peu coûteuses.
SASU/SAS :
La SASU société par action simplifiée unipersonnelle et la société par actions simplifiée sont des personnes morales. Elle possède un patrimoine qui lui est propre et donc séparé de celui de ses associés. Le patrimoine personnel du freelance est par conséquent protégé.
Les formalités sont plus conséquentes que pour le statut d’entreprise individuelle.
EURL/SARL :
L’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée et la société à responsabilité sont des personnes morales. Cela signifie que votre patrimoine personnel n’est pas engagé dans votre activité en cas de dettes. La SARL permet de contenir jusqu’à 100 associés, alors que l’EURL permet de créer seul sa société.
Les formalités sont plus lourdes que pour le statut d’entreprise individuelle.
2. Le régime fiscal pour son activité en freelance
Il est important de différencier les deux types de bénéfices que peut réaliser un freelance. Les bénéfices non commerciaux (BNC) et les bénéfices industriels et commerciaux (BIC).
Le régime de la micro-entreprise est le plus souvent choisi par les freelances, car il est simple et accessible pour les lancements d’activité. Néanmoins, selon votre type de bénéfice, votre chiffre d’affaires ne doit pas dépasser les seuils suivants : 170 000€ pour les régimes micro-BIC et 70 000€ pour les régimes micro-BNC. Au régime micro-entreprise, l’entreprise ne supporte aucune imposition fiscale sur les bénéfices réalisés, la fiscalité est entièrement supportée par le freelance.
Suivant votre statut, vos bénéfices ne sont pas imposés de la même manière et vous ne pouvez pas toujours opter pour le régime micro-entreprise.
Pour le statut d’entreprise individuelle (EI) :
- Les bénéfices sont généralement imposés directement à votre nom l’IRPP.
- Vous pouvez opter pour le régime micro-entreprise.
Pour le statut d’entreprise individuelle à responsabilité limité (EIRL) :
- Les bénéfices sont généralement imposés directement à votre nom l’IRPP mais vous pouvez opter pour une imposition à l’impôt sur les sociétés.
- Vous pouvez opter pour le régime micro-entreprise.
Pour le statut de société à responsabilité limité (SARL) :
- Les bénéfices sont généralement imposés directement à votre nom l’IRPP mais vous pouvez opter pour une imposition à l’impôt sur les sociétés.
- Vous pouvez opter pour le régime micro-entreprise si vous êtes gérant associé unique personne physique.
Pour les sociétés par actions simplifiée (SAS) :
- Les bénéfices sont généralement imposés à l’impôt sur les sociétés mais vous pouvez opter, pendant au maximum 5 exercices, pour l’imposition directe des bénéfices à votre nom à l’IRPP.
- Vous ne pouvez pas opter pour le régime micro-entreprise.
3. Les régimes sociaux des freelances
Quel que soit votre statut, depuis le 1er janvier 2020 les travailleurs indépendants relèvent du régime général de la sécurité sociale et par conséquent pour leur protection sociale, ces derniers dépendent de :
– L’assurance maladie et les CPAM ;
– L’assurance retraite et les Carsat ou la CNAV Ile-de-France ;
– L’Urssaf.
4. Les aides financières publiques pour les freelances
Il existe différentes aides publiques ou privée auxquelles vous pouvez faire appel en tant que freelance :
Voici la liste des principales aides publiques :
- L’ ACCRE : Qui est une aide aux chômeurs pour la Création d’Entreprise.
- L’ARE ou ARCE : Pour les demandeurs d’emploi ou salariés repreneurs de leur entreprise en difficulté
- Le NACRE : Qui permet un nouvel accompagnement à la Création ou la Reprise d’Entreprise.
- L’AGEFIPH : L’association nationale pour la Gestion du Fonds pour l’Insertion professionnelle des Personnes Handicapées, pour les demandeurs d’emploi présentant un handicap.
- Le FGIF : Fonds de Garantie à l’Initiative des Femmes, pour les femmes entrepreneures.
L’exonération de la CFE (cotisation foncière des entreprises) : Pour tous les statuts juridiques.
En bref
Avant de vous lancer en tant que freelance, vous aurez des choix stratégiques à réaliser : Le choix de votre statut, de votre régime fiscal… et de nombreuses démarches administratives afin de vous déclarer, d’obtenir des aides financières… Si vous avez besoin de conseils dans vos démarches, n’hésitez pas à contacter nos experts. Nous avons l’habitude d’accompagner les freelances et nous saurons vous fournir l’accompagnement et les conseils les plus adaptés à votre activité.