Quel statut juridique pour se lancer en freelance ?

Freelance, travailleur autonome… la France connaît depuis quelques années une croissance fulgurante du nombre de personnes exerçant une activité indépendante. Aujourd’hui, on compte plus de 930 000 freelances dans l’Hexagone, soit 50% de plus qu’il y a dix ans. Ce titre procure en réalité de nombreux avantages dans la gestion du travail et de son activité. En devenant freelance, vous faîtes le choix d’une grande liberté dans votre quotidien ainsi que d’une totale autonomie.
Pour se lancer sur le chemin du freelancing, ce dernier doit choisir un statut juridique parmi un large panel de solutions. Il s’agit là d’une étape indispensable pour devenir officiellement travailleur freelance.
Vous souhaitez développer votre activité mais vous ne savez pas quelle est la forme la plus adaptée à votre situation ? Découvrez dans cet article, toutes les caractéristiques et les statuts existants pour vous aider dans votre sélection.
1. Statut Freelance : Micro-entreprise
Le statut juridique de la micro-entreprise, autrefois appelé auto-entrepreneur ou encore micro-entrepreneur, a trouvé son nom à la suite d’une fusion en 2016.
Cette forme est aujourd’hui couramment utilisée par les travailleurs indépendants pour des activités dites commerciales, libérales ou bien artisanales. La micro-entreprise est également un statut à privilégier dans le cas d’une reconversion professionnelle ou d’un complément d’activité par exemple. Elle offre une gestion optimale et une création simplifiée de votre activité de freelance. Au-delà d’une mise en route rapide, le statut de la micro-entreprise dispose plusieurs cordes à son arc.
En effet, cette forme sociale comporte de nombreux avantages, notamment au niveau du coût engagé. En choisissant la micro-entreprise, aucun frais ou montant de capital liés à la création ne sont à prévoir lors de l’adoption de ce statut. Seule une déclaration d’activité doit être réalisée pour lancer votre business. La création de votre micro-entreprise est possible en seulement quelques clics et étapes en ligne. De manière sécurisée et rapide, vous obtenez ainsi votre statut juridique pour débuter votre activité de travailleur indépendant. Également, il faut savoir qu’un freelance sous ce statut juridique n’aura que quelques tâches administratives à apprécier telles que les factures, les devis ou encore la déclaration du chiffre d’affaires. L’établissement des comptes annuels ne doit ainsi pas être accompli dans votre situation.
Cependant, il faut également avoir à l’esprit que ce statut juridique ne comporte pas seulement que des atouts. En vous dirigeant vers la micro-entreprise, vous devez impérativement connaître toutes ses limites et son champ d’actions. Tout d’abord, un seuil annuel de chiffre d’affaires ne peut pas être dépassé lorsque vous êtes micro-entrepreneur. En effet, le seuil de 176 200 € est fixé pour une activité de ventes de marchandises et 72 600 € pour des prestations de services. Si votre activité dépasse largement ces montants, vous devez alors choisir un autre statut juridique adapté à votre entreprise et ses spécificités. Par ailleurs, notez que la TVA n’est pas déductible pour tous types d’achats réalisés pour votre activité. Enfin, ce statut ne permet pas de protéger votre patrimoine personnel de votre entité professionnelle. Cette non-séparation vous contraint à certains risques financiers, en cas de dettes ou d’aléas budgétaires.
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2. Statut Freelance : EI/ EIRL
L’entreprise individuelle, également nommée EI, est un type de statut juridique également adapté au travailleur indépendant. Le statut EIRL, entreprise individuelle à responsabilité limitée, forme une extension de l’EI et se prête parfaitement à une activité de freelance. La différence réside en la protection ou non du patrimoine privé du travailleur en cas de difficultés financières. Ainsi, l’EIRL protège les biens du freelance par la séparation des patrimoines.
Les avantages du statut de l’entreprise individuelle sont multiples. À l’identique du statut de la micro-entreprise, vous ne devrez réaliser aucun apport au capital et débourser aucun frais pour réaliser le lancement de votre activité de freelance. Rapide et intuitif, la mise en place de votre projet de travailleur indépendant ne nécessite que très peu de démarches en ligne.
Par ailleurs, pour ce statut juridique, vous ne disposez pas de seuil maximal à respecter au niveau du chiffre d’affaires.
Cependant, cette forme sociale impose la tenue d’une comptabilité plus importante que pour le précédent statut juridique. Déclaration des comptes annuels, compte de résultat, bilan de l’activité, tenue du livre des recettes et des dépenses sur l’année… font partie des éléments administratifs et comptables à établir pour le freelance. Également, de part l’intitulé du statut, le travailleur ne pourra pas s’associer avec une autre personne si l’activité s’avérait florissante. L’entreprise individuelle est ainsi destinée aux entrepreneurs seuls et ne peut être transformée en société.
3. Statut Freelance : EURL/ SASU
Enfin, les statuts juridiques EURL, entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée, et SASU, société par actions simplifiée unipersonnelle, sont des structures déterminées comme personne morale. Ces formes sociales comportent de nombreux avantages : sécurité financière, séparation du patrimoine personnel et professionnel… Toutefois, en créant une société, les formalités de mise en route sont plus longues et plus importantes pour le freelance. Ces statuts impliquent également la tenue d’une comptabilité d’entreprise plus lourde pour les entrepreneurs. Ces formes juridiques sont communément adoptées lorsque l’activité de freelance est en plein essor et lorsque les premiers objectifs de développement ont été largement atteints.
En bref
Vous connaissez désormais toutes les caractéristiques et les statuts existants pour un travailleur indépendant. Micro-entreprise, EI, EIRL, EURL ou bien SASU… de nombreuses solutions s’offrent à vous ! Vous disposez de tous les éléments pour choisir le statut adapté à votre activité de freelance.
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